Le 8 mars de chaque année est l’occasion pour la communauté internationale de célébrer à travers un thème la journée internationale des droits des femmes. A cette occasion, elle met en avant les combats menés, les avancées enregistrées et les actions qui restent à réaliser pour atteindre l’objectif de l’égalité des genres. “Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme” étant le thème retenu pour cette année, il importe au niveau national de pointer du doigt les problèmes qui méritent d’être adressés pour atteindre effectivement l’objectif de l’égalité des genres.
Violences domestiques et sexuelles, rémunérations plus faibles, manque d’accès à l’éducation et soins de santé insuffisants sont autant de problèmes qui touchent de façon disproportionnée les femmes et les filles du Bénin. Ne pas le reconnaître est faire preuve d’un refus d’admettre la réalité voire la vérité.
Et pourtant, la Constitution du Bénin protège les droits de la femme et interdit à son encontre toute discrimination. Son article 26 dispose que « l’homme et la femme sont égaux en droit. L’État protège la famille et particulièrement la mère et l’enfant… » et consacre le principe de l’égalité de tous devant la loi.
Depuis toujours, il existe à propos des femmes des préjugés qui ont conduit à une discrimination de celles-ci dans plusieurs secteurs de la vie politique, sociale et économique. A titre d’exemples, on peut sans être exhaustif citer les médias comme l’art et la publicité, ainsi que le milieu du sport, du travail ou même de leur vie de tous les jours.
Evolution tout de même……
Depuis quelques décennies, il faut reconnaître que des efforts sont faits par le gouvernement pour améliorer la condition des femmes au Bénin.
En dépit de ces efforts consentis par le gouvernement, force est de constater que le rythme auquel évoluent les droits des femmes au Bénin reste lent au point où l’atteinte de la pleine égalité des genres n’est pas, si on s’en tient aux propos du Secrétaire général des Nations Unies à l’occasion de la journée internationale des femmes, pour le siècle prochain. Ainsi, nous pouvons nous demander si, aujourd’hui, la femme peut être vraiment considérée comme égale à l’homme au Bénin. Le Bénin pourrait-il se développer sans la contribution de toutes les couches sociales en particulier les femmes dont le poids démographique est très important (plus de 50%) ? Assurément, non.
Et pourtant……
Restée traditionaliste pendant longtemps avec une suprématie de l’homme sur la femme sur tous les plans, la société béninoise à l’instar de la plupart des pays de l’Afrique est régie par le patriarcat. Ceci a pendant longtemps réduit la contribution des femmes au développement en raison de leur marginalisation. Confinées dans des travaux domestiques, les femmes sont écartées des secteurs porteurs de la production nationale.
Sur plan social, la femme béninoise continue d’être reléguée au second rang par rapport à l’homme qui la domine toujours. Certes, la loi fondamentale reconnaît officiellement l’égalité entre l’homme et la femme. Cependant la situation de la femme Béninoise a très peu évolué et ses droits individuels restent bafoués. Car quoiqu’on dise, l’inégalité persiste toujours. Puisque la tradition béninoise et les contraintes sociétales exigent la soumission sans pareil de la femme à son mari.
Sur plan économique, les femmes pratiquent des cultures vivrières destinées à l’autosuffisance alimentaire et des produits d’exportation pour vendre après transformation, le commerce, etc. A ce niveau, elles se démarquent et détiennent la majorité des activités commerciales du pays au détriment des hommes. Mais cela ne les place pas en position de supériorité. Elles restent et demeurent femmes.
Sur plan politique, elles tentent d’inscrire leurs noms dans l’histoire politique du Pays en occupant des fonctions majeures (avocat, magistrat, député, ministre, directrice générale d’entreprise.) dans l’appareil étatique même si elles ne sont pas nombreuses.
Comme dans d’autres pays africains, l’histoire des femmes au Bénin est marquée par le poids des traditions. Mais au Bénin, celles-ci jouent un rôle majeur dans le développement local en milieu rural. Héritières symboliques des amazones du Dahomey, elles luttent pour leurs droits et commencent à accéder, en nombre limité, à tous les secteurs professionnels et échelons de la société, s’appuyant sur le dynamisme du milieu associatif, l’évolution progressive du cadre juridique et les mutations du monde contemporain, notamment celles liées aux technologies.
Sur le plan économique, les inégalités des hommes et des femmes devant les emplois, notamment dans les pays où les femmes ne peuvent pas travailler ou disposer de leur salaire sans l’accord du mari. Même dans les pays où elles ont ce droit, leurs salaires sont en moyenne plus faibles que ceux des hommes, ce qui est dû pour une part à des différences de postes et de volumes horaires. Selon certains auteurs, ces différences salariales seraient dues en partie à une discrimination sexiste. Selon d’autres, la détermination du salaire dans le secteur privé relève de la seule négociation entre un employeur et son employé. Les écarts de salaires ne sauraient donc être considérés comme relevant d’une discrimination, puisque ces écarts peuvent très bien exister entre deux employés masculins. Si l’un d’eux a fait preuve de moins d’efficacité lors de la négociation salariale.
Malheureusement, au plan économique les inégalités des hommes et des femmes devant les emplois, notamment dans les pays où les femmes ne peuvent pas travailler ou disposer de leur salaire sans l’accord du mari. Même dans les pays où elles ont ce droit, leurs salaires sont en moyenne plus faibles que ceux des hommes, ce qui est u pour une part à des différences de postes et de volumes horaires. Selon certains auteurs ces différences salariales seraient dues en partie à une discrimination sexiste. Selon d’autres auteurs, la détermination du salaire dans le secteur privé relève de la seule négociation entre un employeur et son employé. Les écarts de salaires ne sauraient donc être considérés comme relevant d’une discrimination, puisque ces écarts peuvent très bien exister entre deux employés masculins. Si l’un d’eux a fait preuve de moins d’efficacité lors de la négociation salariale. Malheureusement dans certains cas, un homme et une femme de compétence égale sont payés différemment.
Agir au plus pressé….
Pour garantir un développement durable et harmonieux à notre pays et construire une société plus inclusive, plus juste et plus prospère pour femmes et filles, hommes et garçons, il urge que les porteurs de responsabilités accélèrent le rythme d’investissement en faveur des femmes dans le secteur des technologies et le domaine de l’intelligence artificielle où les hommes sont au moins deux fois plus nombreux que les femmes du fait de plusieurs décennies de patriarcat, d’inégalités et de stéréotypes néfastes. Car investir en faveur des femmes et des filles est le moyen le plus sûr d’améliorer le sort de toutes les personnes, communautés et pays, et de mener à bien le Programme de développement durable à l’horizon 2030.
Face à cette situation, les autorités gouvernementales doivent, dans l’optique d’atteindre la pleine égalité des genres, résolument intensifier les investissements et renforcer les mesures de protection des droits des femmes et des filles dans tous les secteurs mais, prioritairement dans ceux de l’éducation, de la microfinance, de la sécurité pour une meilleure participation des femmes à la vie économique, sociale et politique.
Ils doivent élargir la participation des femmes et leur accès aux plus hautes responsabilités dans le domaine de la science et de la technologie, au moyen de quotas si nécessaire.
Les femmes en ligne, notamment les scientifiques et les journalistes, devraient bénéficier de la part des débiteurs d’obligations d’une plus grande attention pour les protéger contre les discours haineux et agressions sexistes qui visent à les dénigrer et à les réduire au silence.