Aujourd’hui 24 Janvier 2022 est célébrée la quatrième journée internationale de l’éducation. Cette journée a été instituée par l’Assemblée Générale des Nations Unies pour célébrer l’important rôle de l’éducation pour la paix et le développement.

Le thème retenu cette année par les Nations Unies est : « Changer de cap, transformer l’éducation ». A l’occasion de cette célébration, Social Watch Bénin, en tant que réseau d’Organisations de la Société Civile, sensible à la gestion des secteurs sociaux prioritaires dont celui de l’Education fait une analyse de la situation de l’éducation au Bénin et arrive aux conclusions suivantes :

• En dépit des efforts déployés par l’État dans le secteur, ce dernier ne tient pas encore toutes ses promesses vis à vis des milliers d’enfants, de jeunes et d’adultes ;
• L’utilisation des technologies numériques qui n’est pas une mauvaise chose dans l’apprentissage aggrave l’exclusion et les inégalités entre les genres.

De façon globale, Social Watch Bénin estime qu’il y a encore des efforts à fournir pour asseoir un système éducatif plus équitable et inclusif en vue d’accélérer les progrès de la réalisation de l’ODD 4.
C’est pourquoi, à la faveur de la journée internationale de l’éducation, Social Watch Bénin invite le gouvernement à continuer de se mobiliser contre les inégalités flagrantes dans l’accès et l’achèvement de l’éducation, conformément à l’ODD 4. Aussi, Social Watch Bénin trouve-t-il que pour asseoir un système éducatif plus équitable et inclusif, symbole d’une transformation résultant du changement de cap, le gouvernement devrait pouvoir signer avec les parties du secteur un nouveau contrat social. Dans ce nouveau contrat, la parole serait librement accordée à toutes les parties prenantes du secteur. En ce qui concerne les apprenants, il importe de les interroger sur les changements et les innovations qu’ils souhaitent afin que leur éducation soit plus adaptée à leur contexte.  Quant aux enseignants, il s’agira de leur donner la parole pour qu’ils se prononcent sur l’avenir de leur profession, depuis l’intégration des technologies dans leur pratique jusqu’à l’orientation de l’enseignement et de l’apprentissage autour de nouvelles compétences et mentalités pour les individus.

Clin d’œil…

Au regard des difficultés liées au métier d’enseignant,
Social Watch Bénin plaide pour l’amélioration des conditions de travail et de vie des enseignants en général.

Suite aux plaintes des aspirants au métier d’enseignant et après analyse desdites plaintes, Social Watch Bénin invite le gouvernement à se pencher sur leur cas et améliorer leur situation.

En effet, ces aspirants sont confrontés à de sérieuses difficultés liées à la nature du contrat qui les lie à l’Etat, notamment sur la durée de travail (neuf mois sur douze de l’année) ; la rémunération au regard de la cherté de la vie, la pratique de la bivalence qui augmente leur labeur (un enseignant de français contraint de prendre des heures de mathématiques pour combler le quota horaire exigé).

Au nom de la performance et de la qualité de l’enseignement que ces derniers doivent donner aux apprenants, Social Watch Bénin souhaite qu’ils fassent parties intégrantes des participants aux journées pédagogiques.

Ces conditions de travail ne sont pas de nature à garantir une bonne qualité d’enseignement aux apprenants alors qu’en réalité l’éducation est un droit humain, un bien public et une responsabilité publique.