Le Bénin qui stagnait à 43 sur 100 points dans les publications de l’IPC en 2022 et 2023 a amélioré de 02 points sa note sur l’indice, en passant à un score de 45 sur 100 points dans l’édition de 2024 publiée ce 11 février 2025 par Transparency International.

Cette performance est due aux progrès enregistrés par le Bénin dans l’Evaluation des Politiques et des Institutions Nationales (Country Policy and Institutional Assessment – CPIA) de la Banque Mondiale et celle de la Banque Africaine de Développement. Dans la CPIA de la Banque Mondiale qui évalue le cadre politique et institutionnel des pays éligibles à l’assistance de l’Association Internationale de Développement (IDA), le Bénin a enregistré une progression de son score publié en 2024, passant de 3,8 en 2022 à 3,9 en 2023.

Les données prises en compte dans le calcul de l’IPC du Bénin en 2024 proviennent de 06 sources externes à savoir :

  • CPIA (Banque Mondiale) : progrès de 8 points dans le calcul de l’IPC,
  • CPIA (BAD) : progrès de 6 points dans le calcul de l’IPC,
  • Indice de transformation (Bertelsmann Stiftung) : progrès de 2 points dans le calcul de l’IPC,
  • Projet Variétés de démocraties (V-Dem) : +0 point dans le calcul de l’IPC,
  • Indice de l’Etat de droit (World Justice Project) : +0 point dans le calcul de l’IPC,
  • Indicateurs des conditions économiques et de risque (Global Insight) : -2 points dans le calcul de l’IPC.

Malgré ce score, le Bénin demeure parmi les 90 % des pays de l’Afrique subsaharienne obtenant un score inférieur à 50. Le Bénin ne figure pas parmi les pays ayant connu des changements significatifs sur la note de l’IPC, car le pays n’a obtenu qu’une progression de 08 points au cours des 10 dernières années (37/100 en 2015 et 45/100 en 2024) alors qu’il fallait au moins avancer de 10 points.

D’où la nécessité de poursuivre les efforts avec une attention particulière sur le constat général de l’IPC 2024 pour l’Afrique subsaharienne : la faiblesse des mesures de lutte contre la corruption compromet l’action climatique. Le Bénin étant devenu « un pionnier de la finance climatique »[1] et bénéficiant de prêts pour financer ses priorités d’adaptation et d’atténuation climatiques, doit redoubler de vigilance. Le renforcement du système de prévention et de lutte contre la corruption constitue donc un investissement capital pour permettre aux populations béninoises d’être résilientes face au changement climatique et de s’assurer les opportunités socio-économiques nécessaires pour bâtir un avenir meilleur.

Pour ce faire, l’opérationnalisation du Haut-Commissariat à la Prévention de la Corruption, saluée par le Réseau Social Watch Bénin, Section Nationale en formation de Transparency International, est un bon signe pour espérer que le Bénin tienne ce pari.

[1] Cf. https://www.gouv.bj/article/2859/le-benin-pionnier-finance-climatique-afrique/